Nous sommes pour le maintien des compteurs actuels, électricité, gaz et eau. Nous sommes opposés à l’installation obligatoire et forcée des compteurs communicants, par l’intimidation et le passage en force.
Qu’est-ce qui motive le déploiement de Linky ? Le compteur d’électricité communicant Linky est financé par des emprunts à plus de dix milliards d’euros (4,3 milliards en 2011, 8 milliards en 2015, on nous fait le coup du triple). Qui peut croire un seul instant que ce serait en réalisant des économies de masse salariale sur la relève des compteurs qu’Enedis rembourserait les banques ?
Google, Appel, Facebook, Amazon sont les instigateurs du « Big Data », un marché évalué à des centaines de milliards de dollars. Leurs services sont gratuits mais rapportent beaucoup d’argent par la collecte et la vente des données. Le compteur Linky donne la possibilité d’enregistrer et d’analyser la consommation électrique, de savoir combien de personnes vivent là habituellement, s’ils sont présent à un instant donné, etc. Cela peut être utile pour un particulier s’il veut étudier finement sa consommation dans son temps libre. Mais c’est aussi une information utile aux annonceurs publicitaires. « ERDF est un opérateur de Big Data » a déclaré le président de cette entreprise publique le 2 février 2016 à l’Assemblée Nationale. Son objectif est donc clair : vendre les données aux publicitaires. D’ailleurs, les banques ne sont pas folles : elles ne prêtent que parce qu’il y a ce marché juteux à portée d’antennes.
Le code de l’énergie demande à Enedis d’utiliser les données en temps réel pour « effacer les pointes ». C’est le cheval de Troie légal pour mettre la main sur les données clients. La méthode actuelle de gestion des pointes par anticipation a été mise au point sur soixante ans et fonctionne bien : peu de coupures. C’est un projet fou et dispendieux que de vouloir la remplacer par une autre utilisant des données en temps réel provenant de compteurs communicants !
Le déploiement forcé de Linky se réalise grâce à une certaine croyance dans « l’entreprise de service public« . La crédulité et l’ignorance sont fabriquées et entretenues : tandis qu’on nous abreuve de gentils messages sur la maîtrise de l’énergie et la gestion des énergies renouvelables, aucun usager-client ne se voit remettre une notice technique complète, détaillée et compréhensible de tout ce que peut et pourrait faire le compteur Linky. Mais c’est bien un véritable ordinateur qui gère des flux de données dans les deux sens, peut les stocker, est capable d’envoyer des ordres à des appareils ménagers, possède un logiciel interne actualisable à souhait. Le compteur d’eau de la société m2ocity s’auto-destine quant à lui à devenir la brique de base de la smart city : la « ville connectée« , c’est-à-dire la ville dans laquelle l’humain est un objet contrôlé de A à Z.
De quel droit rend-on obligatoire l’installation d’un appareil qui n’est là que pour créer un espace supplémentaire commercial ? Où est la légitimité et la légalité de cette contrainte ?
On vous garantit l’anonymat, soi-disant. Mais il disparaît au fur et à mesure que les données collectées sont assez volumineuses et diversifiées pour que les algorithmes puissent y effectuer des recherches ciblées.
Le déploiement des compteurs communicants générerait une augmentation supplémentaire de l’exposition aux ondes électro-magnétiques de la population. Ce seraient non seulement des champs magnétiques additionnels autour des câbles électriques véhiculant du CPL, mais ce seraient aussi des nouvelles antennes GSM 900 MHz dans les quartiers, et ce seraient enfin des antennes GSM 900 MHz dans les habitations (module ERL pour le compteur Linky). Les micro-ondes pulsées ont des effets des nocifs sur la santé humaine. Les personnes Electro Hyper Sensibles (EHS), comme des canaris dans la mine, nous montrent que ce n’est pas anodin. Nous voulons que notre santé soit maintenue et préservée.
Nous voulons que cessent les intimidations et les passages en force, comme c’est le cas à Brive.
À Tulle, nous voulons que soit votée une délibération contre l’installation de Linky, de Gazpar et des compteurs d’eau communicants. Plus de 250 communes en France l’ont déjà fait, dont la ville de Caen, avec ses 110000 habitants. Par rapport à 500 communes touchées par le déploiement de Linky, c’est 50 % de refus !
Nationalement, nous voulons que le déploiement systématique des compteurs communicants cesse d’être légal vu qu’il ne répond à aucun objectif de solidarité mais uniquement des objectifs commerciaux.
Références
- À propos du Big Data :
- À propos du cheval de Troie légal par lequel il est demandé à Enedis d’installer des compteurs communicants partout en France :
« Dans le cadre de l’article L. 337-3-1, ils garantissent aux fournisseurs la possibilité d’accéder aux données de comptage de consommation, en aval du compteur et en temps réel, sous réserve de l’accord du consommateur.«
Ils ne respectent pas l’obligation qu’ils ont de nous poser la question avant l’installation de Linky !
- À propos des différentes technologies de compteurs directement ou indirectement émetteurs d’ondes électromagnétiques, voir la fiche du CRIIREM dans le bulletin de transmission n°18.
- À propos des effets nocifs des ondes électro-magnétiques : Santé Publique Éditions, Robin des toits.
- À propos des communes qui délibèrent contre l’installation de Linky : voir le blog de Stéphane Lhomme.
- À propos du compteur d’eau : voir la publicité de la société www.m2ocity.com qui se vante d’avoir déjà pollué nos villes avec 850000 de ses appareils.